samedi 6 octobre 2012

Orgueil et préjugés - Jane Austen

Orgueil et préjugés - Jane Austen

Jane Austen nous livre ici une étude délicieusement satirique des mœurs de la haute société anglaise de l’époque victorienne. A cette époque, la seule possibilité pour les femmes d'assurer leur statut social, et d'avoir une place honorable dans la société, était de contracter un mariage d'argent. Mais Elizabeth, le personnage principal autour duquel gravite l'histoire, ne voit pas du tout les choses de cet oeil-là et entend bien faire un mariage d'amour...

Ce roman, considéré à juste titre comme un incontournable de la littérature classique anglaise, m'a littéralement captivé dès les premières pages et cet engouement ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture. Le récit est fluide, léger et bien équilibré entre descriptions et dialogues, ce qui en rend la lecture très agréable. Les personnages -bien que nombreux- sont décrits avec précision, l'intrigue est soigneusement construite, et l'histoire pleine de rebondissements. Un véritable coup de coeur !

Citations

"À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup."
"Quand les gens ne possèdent pas de qualités, l'authentique philosophe s'efforcera de tirer parti de leur défaut."
"L'orgueil est un défaut très répandu à ce que je crois. La vanité et l'orgueil sont deux choses bien différentes, encore que les deux mots soient souvent pris pour des synonymes. On peut être orgueilleux sans être vaniteux. L'orgueil a plutôt trait à ce que nous pensons de nous-mêmes, la vanité, à ce que nous voudrions voir les autres penser de nous."
"Vous allez apprendre un peu de ma philosophie. N'évoquez du passé que ce qui peut vous être agréable."

Extraits choisis

Dialogues entre Darcy et Elizabeth

"C'est en vain que je lutte. Rien n'y fait. Je ne suis plus maître de mes sentiments. Permettez-moi de vous dire avec quelle ardeur je vous admire et je vous aime."
"Depuis le début, depuis le tout premier instant, pourrais-je presque dire, de nos relations, votre comportement, en me persuadant au plus haut degré de votre arrogance, de votre vanité et de votre égoïste dédain des sentiments d'autrui, a suffi à établir cette trame de réprobation sur laquelle les événements ultérieurs sont venus tisser une antipathie irrévocable. Je ne vous connaissais pas depuis un mois que je vous considérais déjà comme le dernier homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre d'épouser.
"Vous êtes trop généreuse pour vous jouer de moi. Si vos sentiments n'ont point changé depuis le mois d'avril, dites-le moi sans tarder. Ma tendresse et mes voeux sont toujours aussi constants ; mais un mot de vous les fera taire à jamais."

Dialogues entre Mr et Mrs Bennet (les parents d'Elizabeth)

- Mr Bennet, comment avez-vous le coeur de médire ainsi de vos propres enfants ? Vous prenez plaisir à me contrarier. Vous n'avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs.
- Vous vous trompez ma chère. J'ai le plus grand respect pour vos nerfs. Ce sont mes vieux amis. Voici au moins vingt ans qu'avec considération, je vous entends m'en parler.

Ma note



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire