Jane Austen nous livre
ici une étude délicieusement satirique des mœurs de la haute
société anglaise de l’époque victorienne. A cette époque, la seule possibilité pour les femmes d'assurer leur statut social, et d'avoir une
place honorable dans la société, était de contracter un mariage d'argent. Mais
Elizabeth, le personnage principal autour duquel gravite l'histoire, ne voit pas du tout les choses de cet oeil-là et entend bien faire
un mariage d'amour...
Ce roman, considéré à
juste titre comme un incontournable de la littérature classique anglaise, m'a
littéralement captivé dès les premières pages et cet engouement
ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture. Le récit est fluide,
léger et bien équilibré entre descriptions et dialogues, ce qui en
rend la lecture très agréable. Les personnages -bien que nombreux-
sont décrits avec précision, l'intrigue est soigneusement
construite, et l'histoire pleine de rebondissements. Un véritable coup de coeur !
Citations
"À ceux qui ne
changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger
du premier coup."
"Quand les gens ne
possèdent pas de qualités, l'authentique philosophe s'efforcera de
tirer parti de leur défaut."
"L'orgueil est un
défaut très répandu à ce que je crois. La vanité et l'orgueil
sont deux choses bien différentes, encore que les deux mots soient
souvent pris pour des synonymes. On peut être orgueilleux sans être
vaniteux. L'orgueil a plutôt trait à ce que nous pensons de
nous-mêmes, la vanité, à ce que nous voudrions voir les autres
penser de nous."
"Vous allez
apprendre un peu de ma philosophie. N'évoquez du passé que ce qui
peut vous être agréable."
Extraits choisis
Dialogues entre Darcy et Elizabeth
"C'est en vain que
je lutte. Rien n'y fait. Je ne suis plus maître de mes sentiments.
Permettez-moi de vous dire avec quelle ardeur je vous admire et je
vous aime."
"Depuis le début,
depuis le tout premier instant, pourrais-je presque dire, de nos
relations, votre comportement, en me persuadant au plus haut degré
de votre arrogance, de votre vanité et de votre égoïste dédain
des sentiments d'autrui, a suffi à établir cette trame de
réprobation sur laquelle les événements ultérieurs sont venus
tisser une antipathie irrévocable. Je ne vous connaissais
pas depuis un mois que je vous considérais déjà comme le dernier
homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre
d'épouser.
"Vous êtes trop généreuse
pour vous jouer de moi. Si vos sentiments n'ont point changé depuis
le mois d'avril, dites-le moi sans tarder. Ma tendresse et mes voeux
sont toujours aussi constants ; mais un mot de vous les fera taire à
jamais."
Dialogues entre Mr et Mrs Bennet (les parents d'Elizabeth)
- Mr Bennet, comment
avez-vous le coeur de médire ainsi de vos propres enfants ? Vous
prenez plaisir à me contrarier. Vous n'avez aucune pitié pour mes
pauvres nerfs.
- Vous vous trompez ma
chère. J'ai le plus grand respect pour vos nerfs. Ce sont mes vieux
amis. Voici au moins vingt ans qu'avec considération, je vous
entends m'en parler.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire