vendredi 16 novembre 2012

Château d'Azay-le-Rideau


Un peu d'histoire...

En 1510, Gilles Berthelot, contrôleur des finances et trésorier de France sous Louis XII, achète le domaine d'Azay-le-Rideau. Il fait raser le château féodal (à l'exception d'un tour et d'un corps de logis) et y fait construire à la place un magnifique château dans le style Renaissance. Les travaux débutent en 1514 et sont principalement supervisés par Philippe Lesbahy, la femme de Gilles Berthelot. 
Cependant, un scandale financier oblige Gilles Berthelot à fuir son château inachevé en 1527. En effet, François 1er, successeur de Louis XII, doit beaucoup d'argent à de riches familles tourangelles suite aux guerres d'Italie et accuse le couple de malversations malgré leur honnêteté.  François 1er confisque alors le domaine d'Azay-le-Rideau et l'offre à un ami capitaine des gardes, Antoine Raffin. Les descendants d'Antoine Raffin occuperont le château jusqu'au XVIIIe siècle. 
En 1791, pendant la révolution française, le domaine est racheté par le marquis de Biencourt. Cet aristocrate et ses descencants redonnent tout son lustre au château. Ils créent notamment le grand parc romantique.
Ses descendants conservent le château jusqu'en 1899, puis l'Etat le rachète en 1905 et entame des travaux de rénovation dès 1907. Il est aujourd'hui musée et monument historique.

La visite

Le château d'Azay-le-Rideau se dresse sur une île au milieu de l'Indre. On peut admirer son reflet dans l'eau calme de la rivière.

L'extérieur

La visite commence par le grand escalier permettant l'accès aux différents étages du château. Composé de trois étages, sa façade est décorée par un mélange de motifs de tradition gothique (niches à dais) et d'ornements de la Renaissance (frises, candélabres, pilastres à losanges). La porte d'entrée, quant à elle, est ornée des initiales de Gilles Berthelot et de sa femme. Juste en-dessous des baies du 1er étage, on peut voir la salamandre et l'hermine, emblèmes du roi François 1er et de son épouse Claude.


Les combles

Tout en haut de cet escalier se trouvent les combles. La charpente qui date de 1522 est en chêne. Au XIXe siècle, les combles avaient été cloisonnés en chambres pour les domestiques.

Le premier étage

La chambre Renaissance a été occupée par Philippe Lesbahy, l'épouse de Gilles Berthelot. 


La chambre du maître de maison, beaucoup plus grande que la précédente, était destinée à Gilles Berthelot. Bien que la surface de la pièce soit importante, il faut savoir qu'elle servait à la fois de lieu de repos, de réception et de travail. On y prenait aussi son bain car les salles de bains, en tant que telles, n'existaient pas...


La grande salle accueillait bals et festins. Son vaste volume est renforcé par la présence d'une élégante corniche.


L'antichambre s'ouvre de part et d'autre du palier. Elle présente une galerie de portraits de souverains des XVIe et XVIIe siècles.


Enfin, on trouve à la suite la grande chambre où devait séjourner le roi. Elle fut occupée par Louis XIII en 1619, lorsqu'il rendit visite au seigneur du château.


Le rez-de-chaussée

Le salon Biencourt a retrouvé l'atmosphère chaleureuse qu'il possédait au XIXe siècle, grâce à une importante collection de portraits et de photographies des marquis et de leurs épouses.


La salle de billard est décorée de tapisseries de la manufacture de Beauvais, tissées au XVIIIe siècle et représentant des scènes de chasse.


On trouve ensuite une dépense (non photographiée) qui servait au XVIe siècle, au stockage et à la distribution des denrées, ainsi que la cuisine (non photographiée) qui a conservé son évier et sa cheminée de la Renaissance sur laquelle les blasons de Gilles Berthelot et de son épouse sont encore visibles.

 Dans la salle à manger, la table a été dressée comme elle pouvait l'être lors d'un dîner chez les marquis de Biencourt. A table ! ;-)


On trouve ensuite l'ancien passage entre la cour et le jardin. Ce passage a été fermé par les Biencourt afin de créer un petit cabinet. Enfin, la visite se termine avec la bibliothèque (non photographiée).

Le parc à l'anglaise

A partir de 1810, les Biencourt font drainer les prairies pour créer un parc à l'anglaise. Des espèces venues de pays lointains sont plantées : cèdre de l'Atlas, séquoia, cyprès, etc. Nous avons eu la chance de visiter ce parc à l'automne, les feuilles des arbres étaient parées de leurs plus belles couleurs...


Château d'Azay-le-Rideau
37190 Azay-le-Rideau
http://azay-le-rideau.monuments-nationaux.fr

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