lundi 29 octobre 2012

Musée Balzac

Un peu d'histoire...

Le musée de Balzac a été crée en 1951 par Paul Métadier. Depuis 1958, il appartient au Conseil général d'Indre-et-Loire. Ce musée est installé dans le château de Saché qui, à l'origine, était un logis de la Renaissance. L'édifice a ensuite été mis au goût du 19ème par son propriétaire de l'époque, Jean Margonne.

Et Balzac dans tout ça ?

Né à Tours en 1799, Balzac vit essentiellement à Paris. Mais toute sa vie, il restera fidèle à sa région natale, la Touraine. De 1828 à 1848, il va rendre régulièrement visite à Jean Margonne, un ami de ses parents, dans son château de Saché. Loin des turbulences de la vie parisienne et de ses soucis financiers, Balzac va y écrire en partie «Le Père Goriot», «Louis Lambert», «César Birotteau» ou encore «Illusions perdues». Saché va également servir l'inspiration de Balzac, qui situe son roman « Le lys dans la vallée » dans le cadre idyllique de la vallée de l'Indre.

Place à la visite maintenant !

On entre dans le château par une petite porte blanche situé sur la gauche du bâtiment. 

Musée Balzac - Château de Saché

Le 1er et le second étage se visitent ainsi que le rez-de-chaussée.

Au 1er étage, on trouve un vestibule (cf photo ci-dessous) qui distribue deux grandes pièces de réception à savoir la Salle à manger et le Grand salon dans lequel Balzac jouait au whist (jeu de cartes) et au tric-trac (jeu de dés) avec Jean Margonne.

Musée Balzac - Vestibule

Au 2nd étage, se trouve la Salle du Lys dans laquelle sont présentés des documents retraçant la vie de Balzac ou plus exactement les périodes de sa vie où il a séjourné en Touraine.

Musée Balzac - Salle du Lys

Dans la Salle Louis Lambert, on nous explique la génèse de la Comédie humaine, qui se veut être une représentation de la société du 19ème siècle. On peut observer différentes caricatures de moeurs publiées dans la presse de l'époque.

Musée Balzac - Salle Louis LambertMusée Balzac - Salle Louis LambertMusée Balzac - Salle Louis Lambert

Un peu plus loin, on trouve la chambre de Balzac ainsi que le Cabinet des manuscrits où l'on peut voir quelques écrits de l'auteur (Balzac avait une écriture en pattes de mouche...) ainsi que des épreuves d'imprimerie.

Enfin, au rez-de-chaussée, se trouve la Salle Rodin dans laquelle on peut observer la sculpture de Balzac réalisée par Rodin. Cette sculpture, fortement décriée par les critiques de l'époque a finalement été reconnue comme un chef d'oeuvre après la mort de Rodin. On y trouve aussi ce petit buste de Balzac un peu moins connu peut-être.


Il y a aussi la Salle de l'imprimerie dans laquelle on peut trouver toutes les machines à imprimer : une presse, un massicot, des casses (car Balzac a été propriétaire d'une imprimerie).

Voilà, la visite est terminée... J'espère que ce modeste petit article vous a donné envie d'aller visiter le musée.

Pour ma part, je comprends pourquoi Balzac aimait venir se ressourcer au Château de Saché, c'est un endroit vraiment très agréable. Et le jardin est très chouette aussi.

Musée Balzac
Château de Saché
37190 Saché

http://www.musee-balzac.fr

dimanche 28 octobre 2012

1Q84, Livre 1 - Haruki Murakami

1Q84 - Haruki Murakami

L'histoire se passe à Tokyo en 1984. Aomamé et Tengo en sont les deux protagonistes. Aomamé, célibataire de 29 ans, enseigne les arts martiaux. C'est aussi une tueuse professionnelle ; elle punit les hommes violents envers les femmes. Tengo, 29 ans et célibataire lui aussi, est professeur de mathématiques. Écrivain à ses heures perdues, il accepte de réécrire un roman intitulé « La chrysalide l'air » afin d'en améliorer le style. Bientôt, de nombreux événements pour le moins curieux se produisent et vont faire penser à nos deux héros qu'ils évoluent dans un monde un peu différent de celui de 1984. Un monde qu'Aomamé va appeler 1Q84. "Q" comme... Question.
Les personnages secondaires sont nombreux et tiennent une place importante dans le récit : Fukaéri l'auteur de « la chrysalide l'air », Komatsu l'éditeur pour qui Tengo travaille, le Pr Ebisuno appelé le Maître qui a recueilli Fukaéri, Ayumi l'amie policière d'Aomamé, Tamaru le garde du corps de la vieille dame qui commandite les assassinats...
Si certains passages m'ont beaucoup plu (la rencontre entre Tengo et Fukaéri, les entrevues entre Aomamé et la vieille dame), d'autres au contraire m'ont littéralement assommé (le discours sur les Précurseurs). Par ailleurs, j'ai trouvé les nombreuses scènes érotiques (décrites de façon très crue et sans aucune sensualité) totalement dénuées d'intérêt. En conclusion, je n'ai pas eu de véritable coup de cœur pour ce roman. Néanmoins, l'intrigue est plutôt bien menée et j'ai quand même envie de connaître la suite. Je pense donc que je lirai le 2nd tome mais pas forcément tout de suite...

Citations

"L'art de vivre est un subtil mélange entre lâcher prise et tenir bon."
"Le risque c'est ce qui épice la vie."
"Dans notre monde, nul n'est irremplaçable. Quelles que soient nos connaissances ou nos capacités, quelqu'un, quelque part, prendra notre place."
"Ce qu'il adviendra pour chacun de nous, c'est un territoire inexploré, dont il n'existe aucune carte. Ce qui nous attend au prochain tournant, on ne le saura que lorsqu'on l'aura passé."

Extraits choisis

"Lorsque je formule une hypothèse aussi extravagante que celle des mondes parallèles, ne serait-ce pas seulement pour tenter de légitimer ma démence à tout prix ?"
"1Q84, voilà comment je vais appeler ce nouveau monde, décida Aomamé. Q, c'est la lettre initiale du mot Question. Le signe de quelque chose chargé d'interrogations."
"Les little people sont des êtres invisibles. Nous ne savons pas s'ils sont bons ou mauvais, s'ils possèdent une substance ou non. Pourtant, constamment, ils semblent creuser et démolir le sol sous nos pieds."
"Les Précurseurs étaient à l'origine une petite communauté agricole. Le noyau dirigeant était un groupe de la nouvelle gauche qui avait fui la ville... Aujourd'hui, la communauté a un statut d'association religieuse, mais on ignore quelle est sa véritable nature... On ignore presque tout d'eux, mais nous savons que le fondateur du groupe se fait appeler leader."

Ma note


vendredi 26 octobre 2012

Inconnu à cette adresse - Kressmann Taylor

Inconnu à cette adresse - Kressman Taylor


L'histoire
Martin Schulse et Max Einstein tiennent une galerie d'art à San Francisco. Martin est allemand, Max est juif. Ils sont liés par une amitié fraternelle. En 1932, Martin décide de rentrer chez lui en Allemagne avec sa femme Elsa et leurs trois enfants. Commence alors une correspondance entre les deux hommes qui s'échelonnera du 12 novembre 1932 au 3 mars 1934.
Tandis que Martin découvre une Allemagne appauvrie et désabusée, Max, de son côté, s'inquiète de la montée du nazisme. Emporté par l'aveuglement patriotique, Martin ne fait qu'approuver la politique hitlérienne et finit par renier son ancienne amitié avec Max. Il ira même jusqu'à refuser d'aider, la soeur de Max, Griselle, venue se produire sur la scène berlinoise et poursuivie par les nazis. C'est alors qu'utilisant la censure qui lit toutes ses lettres à Martin, Max décide de se venger...
 
Mon avis
Ce roman épistolaire qui s'inscrit dans le contexte historique et politique de la montée du nazisme en Allemagne, est une pure merveille. La correspondance entre Max et Martin, l'un juif américain et l'autre allemand, va durer pendant seize mois au cours desquels dix-huit lettres et un câble seront échangés. Au fil des échanges, les liens d'amitié, pourtant très forts, qui unissaient les deux hommes vont peu à peu se briser pour faire place à l'indifférence, au mépris puis à la haine.
Bien que très court, il s'agit d'un récit fort et bouleversant, servi par une écriture particulièrement incisive. Rarement un texte aura réussi à susciter autant d'émotion avec si peu de mots. Inconnu à cette adresse est indéniablement une oeuvre majeure, extrêmement riche en enseignements.

Quelques extraits
"Qui est cet Adolf Hitler qui semble en voie d'accéder au pouvoir en Allemagne ? Ce que je lis sur son compte m'inquiète beaucoup."
"Max, je crois qu'à nombre d'égards Hitler est bon pour l'Allemagne."
"Heureusement qu'il existe un havre où l'on peut toujours savourer une relation authentique : le coin du feu chez un ami auprès duquel on peut se défaire de ses petites vanités et trouver chaleur et compréhension ; un lieu où les égoïsmes sont caducs et où le vin, les livres et la conversation donnent un autre sens à la vie. Là, on a construit quelque chose que la fausseté ne peut atteindre. On s'y sent chez soi."
"Ces choses-là sont comme des tempêtes : on est d'abord transi, foudroyé, impuissant, puis le soleil revient ; on n'a pas complètement oublié l'expérience, mais on est remis du choc." 
"L'homme que j'ai aimé comme un frère, dont le coeur a toujours débordé d'affection et d'amitié, ne peut s'associer, même passivement, au massacre de gens innocents."


Ma note



jeudi 18 octobre 2012

Métaphysique des tubes - Amélie Nothomb


J'ai résisté pendant longtemps au phénomène « Amélie Nothomb ». Je trouvais cet auteur beaucoup trop médiatisé et me refusais donc à lire ses romans. Et puis, un jour j'ai fait le pas, et je ne l'ai pas regretté...

« Métaphysique des tubes » est un roman autobiographique un peu particulier puisque l'auteur nous raconte sa petite enfance (de sa naissance à ses 3 ans) passée au Japon. Peu d'entre nous gardent des souvenirs précis de cette période de notre vie... Mais ce n'est pas le cas d'Amélie qui se souvient même de sa naissance... Réalité ou fiction ? Sans doute un peu des deux. Mais, peu importe, l'écriture d'Amélie est toujours aussi limpide, drôle voire même grinçante parfois. Et j'ai une fois de plus passé un bon moment en sa compagnie.

Citations

"Vivre signifie refuser. Celui qui accepte tout ne vit pas plus que l'orifice du lavabo".
"Le seul mauvais choix est l'absence de choix."
"L'accident mental est une poussière entrée par hasard dans l'huître du cerveau, malgré la protection des coquilles closes de la boîte crânienne".
"Le souvenir est l'un des alliés les plus indispensables de la volupté".
"On a rien inventé de mieux que la bêtise pour se croire intelligent".
"Nos personnalités sont nulles, nos inclinations plus banales les unes que les autres. Seules nos répulsions parlent vraiment de nous".

Extraits choisis

"Ce fut alors que je naquis, à l'âge de deux ans et demi, en février 1970, dans les montagnes du Kansai, au village de Shukugawa, sous les yeux de ma grand-mère paternelle, par la grâce du chocolat blanc".
"Dans le jardin, je me postai sous le mât et me mis à observer la carpe. En quoi évoquait-elle davantage mon frère que moi ? Et en quoi la masculinité était-elle si formidable qu'on lui consacrait un drapeau et un mois - a fortiori un mois de douceur et d'azalées ?".

Ma note


dimanche 7 octobre 2012

La Cigale

La brasserie La Cigale est une adresse incontournable de Nantes. Cet établissement qui date de 1895 a été classé monument historique en 1964. Il est vrai que le décor intérieur vaut vraiment le coup d'oeil.

Depuis 11 ans que nous sommes installés à Nantes, nous n'y avions encore jamais mis les pieds... C'est aujourd'hui chose faite, et plutôt que d'y aller pour déjeuner ou dîner, nous avons choisi d'y prendre le petit déjeuner en famille.

La Cigale est située sur la place Graslin. Sa façade extérieure a été entièrement ravalée en 2011.

La Cigale

Nous avons demandé une table à l'intérieur car nous voulions profiter de la décoration mais il faut savoir que la Cigale dispose d'une jolie petite terrasse en bois qui doit être très agréable aux beaux jours.

Terrasse de la Cigale

La Cigale propose une formule "Petit déjeuner complet" à 12 €.


Tout est délicieux : la compote de pomme bio maison, la confiture aux prunes, la crème de caramel au beurre salé maison, les viennoiseries, lest toasts grillés juste chauds et la brioche maison. C'est peut-être cette dernière que j'ai le plus apprécié car elle est vraiment moëlleuse à souhait.



Le jus d'orange frais pressé est très bon également. Les boissons chaudes (chocolat pour les filles et café pour nous) sont à volonté et nous avons même demandé quelques toasts supplémentaires.




Ma note


La Cigale
4 Place Graslin
44000 Nantes

samedi 6 octobre 2012

Orgueil et préjugés - Jane Austen

Orgueil et préjugés - Jane Austen

Jane Austen nous livre ici une étude délicieusement satirique des mœurs de la haute société anglaise de l’époque victorienne. A cette époque, la seule possibilité pour les femmes d'assurer leur statut social, et d'avoir une place honorable dans la société, était de contracter un mariage d'argent. Mais Elizabeth, le personnage principal autour duquel gravite l'histoire, ne voit pas du tout les choses de cet oeil-là et entend bien faire un mariage d'amour...

Ce roman, considéré à juste titre comme un incontournable de la littérature classique anglaise, m'a littéralement captivé dès les premières pages et cet engouement ne m'a pas quitté tout au long de ma lecture. Le récit est fluide, léger et bien équilibré entre descriptions et dialogues, ce qui en rend la lecture très agréable. Les personnages -bien que nombreux- sont décrits avec précision, l'intrigue est soigneusement construite, et l'histoire pleine de rebondissements. Un véritable coup de coeur !

Citations

"À ceux qui ne changent jamais d'opinion, il incombe particulièrement de bien juger du premier coup."
"Quand les gens ne possèdent pas de qualités, l'authentique philosophe s'efforcera de tirer parti de leur défaut."
"L'orgueil est un défaut très répandu à ce que je crois. La vanité et l'orgueil sont deux choses bien différentes, encore que les deux mots soient souvent pris pour des synonymes. On peut être orgueilleux sans être vaniteux. L'orgueil a plutôt trait à ce que nous pensons de nous-mêmes, la vanité, à ce que nous voudrions voir les autres penser de nous."
"Vous allez apprendre un peu de ma philosophie. N'évoquez du passé que ce qui peut vous être agréable."

Extraits choisis

Dialogues entre Darcy et Elizabeth

"C'est en vain que je lutte. Rien n'y fait. Je ne suis plus maître de mes sentiments. Permettez-moi de vous dire avec quelle ardeur je vous admire et je vous aime."
"Depuis le début, depuis le tout premier instant, pourrais-je presque dire, de nos relations, votre comportement, en me persuadant au plus haut degré de votre arrogance, de votre vanité et de votre égoïste dédain des sentiments d'autrui, a suffi à établir cette trame de réprobation sur laquelle les événements ultérieurs sont venus tisser une antipathie irrévocable. Je ne vous connaissais pas depuis un mois que je vous considérais déjà comme le dernier homme au monde que l'on parviendrait jamais à me convaincre d'épouser.
"Vous êtes trop généreuse pour vous jouer de moi. Si vos sentiments n'ont point changé depuis le mois d'avril, dites-le moi sans tarder. Ma tendresse et mes voeux sont toujours aussi constants ; mais un mot de vous les fera taire à jamais."

Dialogues entre Mr et Mrs Bennet (les parents d'Elizabeth)

- Mr Bennet, comment avez-vous le coeur de médire ainsi de vos propres enfants ? Vous prenez plaisir à me contrarier. Vous n'avez aucune pitié pour mes pauvres nerfs.
- Vous vous trompez ma chère. J'ai le plus grand respect pour vos nerfs. Ce sont mes vieux amis. Voici au moins vingt ans qu'avec considération, je vous entends m'en parler.

Ma note