dimanche 25 novembre 2012

Crêperie Ty Mor Breizh

Un vendredi sur deux, Morgane, ma fille aînée, commence ses cours à 14h. Quand j'en ai le temps et l'envie, je l'emmène déjeuner en ville. Ce vendredi, c'est à la crêperie Ty Mor Breizh que nous nous sommes retrouvées pour déjeuner.

Située en plein coeur de l'île Feydeau, quartier historique de Nantes, cette crêperie possède, pour les beaux jours, une très chouette terrasse qui fait face aux pelouses aménagées en bordure du quai de Turenne.


La salle de restaurant est située un peu en contrebas du niveau de la rue. La décoration intérieure n'est pas du meilleur goût. Le mélange de styles entre les murs en pierre, les tableaux aux couleurs vives et le mobilier contemporain crée un contraste pas vraiment harmonieux.


La serveuse nous apporte la carte. Entre les galettes traditionnelles et les spécialités, il y a du choix ! J'hésite entre la Ty Mor Breizh (noix de St Jacques, fondue de poireaux, crème) et la  Périgourdine (gésiers de canard confits, magret de canard, champignons, crème). J'avoue que j'ai toujours du mal à prendre autre chose qu'une galette aux noix de St Jacques (j'en raffole !). Allez va pour une Périgourdine ! Et une petite bolée de cidre ;-)


Morgane, quant à elle choisit une complète au bacon.


Morgane est satisfaite de sa galette qu'elle trouve très bonne.

Ma Périgourdine manque de croustillant mais elle est moëlleuse. La garniture est généreuse, les confits et le magret de canard sont très bons. Le hic, c'est qu'elle est à peine tiède, ce qui est me gêne beaucoup.

Un p'tit dessert ? Bah oui ! Là encore, de nombreuses spécialités de crêpes sont proposées à la carte. Morgane opte pour une crêpe Bounty (noix de coco, chocolat, glace noix de coco et chantilly)...


... et moi pour une crêpe Tatin (pommes maison, boule vanille)


Ma Tatin est très bonne : les pommes sont fondantes et légèrement tièdes, la glace a un vrai goût de vanille. La crêpe Bounty de Morgane est délicieuse également, même si la chantilly n'est pas maison.

Alors verdict ? Si j'ai trouvé les crêpes délicieuses, les galettes m'ont un peu moins convaincue.  La crêperie Ty Mor Breizh est cependant une assez bonne adresse.

Ma note


  

Crêperie Ty Mor Breizh
11 Quai Turenne
44000 Nantes
Tél. : 02 40 35 31 10

dimanche 18 novembre 2012

Barbe bleue - Amélie Nothomb


Saturnine, une jeune femme belge de 25 ans a relevé une offre de colocation particulièrement intéressante. Un 40 m2 pour 500 € dans le 7ème arrondissement. Une véritable aubaine ! Le jour où elle se présente pour rencontrer le propriétaire, un certain Don Elemirio y Milcar, elle apprend par une autre postulante que les huit colocataires précédentes ont mystérieusement disparu. Mais, en dépit de cette inquiétante rumeur, Saturnine, dont la candidature est retenue, accepte de s'installer dans cet appartement et de cohabiter avec ce noble espagnol de 44 ans, personnage pour le moins fantasque, passionné de cuisine et de photographie et fervent défenseur de l'Inquisition.
Ce conte de Charles Perrault, revisité par Amélie Nothomb est très agréable à lire. Comme souvent avec les livres d'Amélie, j'ai rapidement été captivée par l'histoire et j'ai lu le roman en moins d'une heure. J'ai particulièrement apprécié les joutes verbales entre les deux protagonistes, même si j'ai été agacée par certaines envolées philosophiques.
Mais si j'ai passé un agréable moment de lecture, j'ai malgré tout été moyennement convaincue par le dénouement. Et puis, je suis toujours un peu frustrée quand je termine un roman d'Amélie Nothomb car mon plaisir est de trop courte durée...

Citations

« Tomber amoureux est le phénomène le plus mystérieux de l'univers. »
« Le coup de foudre à retardement est le plus gigantesque défi à la raison. »
« Quand on tombe amoureux, on négocie après coup avec soi-même, histoire de voir si on s'autorise cette absurdité. »
« Le but de l'amour me semble d'aboutir à une photo, une seule, absolue, de la femme aimée. Et le but de la photographie est de révéler l'amour que l'on éprouve en une seule image. »
« Le rôle de l'art est de compléter la nature et le rôle de la nature est d'imiter l'art. »
« La couleur n'est pas le symbole du plaisir, c'est le plaisir ultime. C'est tellement vrai qu'en japonais, couleur peut être synonyme d'amour. »
« Le champagne est à la photographie ce que la poudre à canon est à la guerre. »

Extraits

« Ceci est l'entrée de la chambre noire, où je développe mes photos. Elle n'est pas fermée à clef, question de confiance. Il va de soi que cette pièce est interdite. Si vous y pénétriez, je le saurais, et il vous en cuirait. »
« C'est la fatalité. Quinze femmes se sont présentées aujourd'hui pour la chambre. Quand je vous ai vue, j'ai su aussitôt qu'avec vous, le destin pourrait s'accomplir. »
« Jaune et or, en art, cela n'apparaît pas. Pourquoi ? C'est la couleur même de la lumière, modulée du plus mat au plus brillant. »
« Sans doute existe-t-il chez la plupart des femmes, une forme de masochisme. Combien de femmes, ai-je vues succomber à l'attirance de pervers répugnants ? »
« L'adjectif saturnien s'oppose à l'adjectif jovial. Saturne était réputé triste, au contraire de son fils Jupiter le joyeux qui prit sa mélancolie en grippe et chassa du ciel le vieux Saturne. »
« Le manque de femmes n'a pas tardé à me tarauder, mais il me fallait un dispositif. La solution m'est apparue en lisant le journal : il y avait une rubrique « Colocation » dans les petites annonces. J'ai écarquillé les yeux. Il ne me restait plus qu'à publier ma petite annonce. Je ne m'attendais pas à un tel succès. »

Ma note


vendredi 16 novembre 2012

Château d'Azay-le-Rideau


Un peu d'histoire...

En 1510, Gilles Berthelot, contrôleur des finances et trésorier de France sous Louis XII, achète le domaine d'Azay-le-Rideau. Il fait raser le château féodal (à l'exception d'un tour et d'un corps de logis) et y fait construire à la place un magnifique château dans le style Renaissance. Les travaux débutent en 1514 et sont principalement supervisés par Philippe Lesbahy, la femme de Gilles Berthelot. 
Cependant, un scandale financier oblige Gilles Berthelot à fuir son château inachevé en 1527. En effet, François 1er, successeur de Louis XII, doit beaucoup d'argent à de riches familles tourangelles suite aux guerres d'Italie et accuse le couple de malversations malgré leur honnêteté.  François 1er confisque alors le domaine d'Azay-le-Rideau et l'offre à un ami capitaine des gardes, Antoine Raffin. Les descendants d'Antoine Raffin occuperont le château jusqu'au XVIIIe siècle. 
En 1791, pendant la révolution française, le domaine est racheté par le marquis de Biencourt. Cet aristocrate et ses descencants redonnent tout son lustre au château. Ils créent notamment le grand parc romantique.
Ses descendants conservent le château jusqu'en 1899, puis l'Etat le rachète en 1905 et entame des travaux de rénovation dès 1907. Il est aujourd'hui musée et monument historique.

La visite

Le château d'Azay-le-Rideau se dresse sur une île au milieu de l'Indre. On peut admirer son reflet dans l'eau calme de la rivière.

L'extérieur

La visite commence par le grand escalier permettant l'accès aux différents étages du château. Composé de trois étages, sa façade est décorée par un mélange de motifs de tradition gothique (niches à dais) et d'ornements de la Renaissance (frises, candélabres, pilastres à losanges). La porte d'entrée, quant à elle, est ornée des initiales de Gilles Berthelot et de sa femme. Juste en-dessous des baies du 1er étage, on peut voir la salamandre et l'hermine, emblèmes du roi François 1er et de son épouse Claude.


Les combles

Tout en haut de cet escalier se trouvent les combles. La charpente qui date de 1522 est en chêne. Au XIXe siècle, les combles avaient été cloisonnés en chambres pour les domestiques.

Le premier étage

La chambre Renaissance a été occupée par Philippe Lesbahy, l'épouse de Gilles Berthelot. 


La chambre du maître de maison, beaucoup plus grande que la précédente, était destinée à Gilles Berthelot. Bien que la surface de la pièce soit importante, il faut savoir qu'elle servait à la fois de lieu de repos, de réception et de travail. On y prenait aussi son bain car les salles de bains, en tant que telles, n'existaient pas...


La grande salle accueillait bals et festins. Son vaste volume est renforcé par la présence d'une élégante corniche.


L'antichambre s'ouvre de part et d'autre du palier. Elle présente une galerie de portraits de souverains des XVIe et XVIIe siècles.


Enfin, on trouve à la suite la grande chambre où devait séjourner le roi. Elle fut occupée par Louis XIII en 1619, lorsqu'il rendit visite au seigneur du château.


Le rez-de-chaussée

Le salon Biencourt a retrouvé l'atmosphère chaleureuse qu'il possédait au XIXe siècle, grâce à une importante collection de portraits et de photographies des marquis et de leurs épouses.


La salle de billard est décorée de tapisseries de la manufacture de Beauvais, tissées au XVIIIe siècle et représentant des scènes de chasse.


On trouve ensuite une dépense (non photographiée) qui servait au XVIe siècle, au stockage et à la distribution des denrées, ainsi que la cuisine (non photographiée) qui a conservé son évier et sa cheminée de la Renaissance sur laquelle les blasons de Gilles Berthelot et de son épouse sont encore visibles.

 Dans la salle à manger, la table a été dressée comme elle pouvait l'être lors d'un dîner chez les marquis de Biencourt. A table ! ;-)


On trouve ensuite l'ancien passage entre la cour et le jardin. Ce passage a été fermé par les Biencourt afin de créer un petit cabinet. Enfin, la visite se termine avec la bibliothèque (non photographiée).

Le parc à l'anglaise

A partir de 1810, les Biencourt font drainer les prairies pour créer un parc à l'anglaise. Des espèces venues de pays lointains sont plantées : cèdre de l'Atlas, séquoia, cyprès, etc. Nous avons eu la chance de visiter ce parc à l'automne, les feuilles des arbres étaient parées de leurs plus belles couleurs...


Château d'Azay-le-Rideau
37190 Azay-le-Rideau
http://azay-le-rideau.monuments-nationaux.fr

mardi 6 novembre 2012

L'arrière-saison - Philippe Besson


L'action de ce roman, écrit sous forme d'un huis-clos, se déroule chez Phillies, un bar situé à Cape Code, dans le Massachusetts. Nous sommes au mois de septembre. Ce dimanche soir, Louise attend Norman, son amant, qui doit la rejoindre. Mais Norman tarde à venir... Dans cet endroit un peu désert, la clientèle se fait rare et il n'y a que Ben, le barman, pour tenir compagnie à Louise. C'est alors qu'arrive Stephen, son ancien amant avec lequel elle a vécu un amour fusionnel et qui l'a quitté cinq ans plus tôt pour une autre. Ces retrouvailles inattendues vont inévitablement faire ressurgir des souvenirs du passé et donner lieu à des échanges un peu particuliers entre les anciens amants, l'essentiel de ces échanges reposant sur des silences et des non-dits.
Attirée par la couverture de ce roman, j'avais également été séduite par cette phrase de présentation de l'auteur : « J'ai eu l'envie impérieuse de raconter l'histoire de la femme à robe rouge, et des trois hommes autour d'elle, et d'un café à Cape Cod ». Donner vie aux personnages d'un tableau, qui plus est un tableau peint par Edward Hopper, était une idée plutôt originale. Mais, l'intérêt suscité par la quatrième de couverture est vite retombé au fur à mesure que j'ai avancé dans ma lecture...
Dans ce roman, c'est essentiellement la narration qui m'a dérangée. Il n'y a que très peu de dialogues dans chacun des chapitres, qui se succèdent avec beaucoup de monotonie car le récit manque cruellement de rythme. Par ailleurs, après chaque dialogue, l'auteur se livre à une analyse en profondeur des sentiments de chacun des personnages, ce qui est vraiment pénible. C'est dommage car je suis persuadée que si cette histoire avait été racontée différemment, j'y aurai trouvé plus d'intérêt. 

Citations

"Cette affirmation de soi, c'est une chose qu'on porte sur soi, pour toute la vie, qui donne, une fois pour toutes, une allure, une densité."
"Les traits de l'esprit, en effet, sauvent quelquefois les situations les plus compromises."
"Si la beauté peut passer ou lasser, si elle peut s'estomper ou finir par ennuyer, le charme, en revanche, ça ne part jamais, c'est là, pour toujours, ça reste intact."

Extraits

"Il est venu pour la voir. C'est bien cela qu'elle doit comprendre. Il a fait le détour exprès pour la voir. Il n'a pas téléphoné, pas envoyé une lettre au préalable, il a juste pris sa voiture et il est venu, sans assurance aucune, jusque chez Phillies, dans cet endroit situé à l'extrémité d'un monde, où, un jour, on ne rencontrera plus que quelques hurluberlus qui auront décidé de se précipiter du haut des falaises. Il a fait le chemin pour elle."
"Oui, les femmes pleurent. Les hommes aussi, parfois, moins, mais un peu quand même. Les êtres pleurent quand ils sont blessés, quand ils ont mal, Norman. C’est une histoire aussi vieille que l’humanité. C’est ce qui fait le lien entre les générations depuis des siècles, les larmes. C’est quelque chose qui se transmet, mieux que la parole peut-être. Les larmes, c’est un langage. C’est aussi ce qui se ressembler les gens, puisque les visages du chagrin sont un seul visage. C’est ce qui rapproche les gens, qui invente entre eux une manière de fraternité. On va vers celui qui pleure comme on ne va vers nul autre. Avec les larmes aussi, on est au plus près de la vérité des hommes."

Ma note


dimanche 4 novembre 2012

Vanne

Encore un restaurant découvert grâce au site l'internaute ! Ce restaurant situé à Tours est spécialisé dans la cuisine coréenne. Et la cuisine coréenne, je n'y avais encore jamais goûté. Nous avons donc profité de notre petit séjour en Touraine pour le tester.

D'extérieur, le restaurant n'attire pas forcément le regard, et l'on pourrait très bien passer devant sans le remarquer...


Mais nous, nous étions venus exprès, alors c'est sans aucune hésitation que nous avons poussé la porte vitrée pour y entrer. Une fois installés à notre table, nous avons attendu une bonne ½ heure avant que la serveuse ne nous apporte la carte, et encore ¼ d'heure après avoir passé notre commande avant d'être servis. Un peu long quand même... La serveuse s'en est toutefois excusée à deux reprises.

Deux menus sont proposés le midi (du mardi au vendredi) : le menu Dol à 13 € avec plat + café et le menu Dame à 15 € avec entrée + plat. Nous étions en famille et avons opté pour des menus Dame.

En entrée, nous avons donc mangé des moul-mane-dou (ce sont des petits raviolis fourrés de viande et de légumes cuits à la vapeur)


et des goune-mane-dou (raviolis fourrés de viande, de légumes et de nouilles translucides mais grillés cette fois-ci)


En plat de résistance, nous avons mangé du Bibimbap (riz mélangé avec du boeuf et des légumes ainsi qu'un oeuf au plat). Sur les conseils avisés de la serveuse, nous avons mélangé tous les ingrédients avant de le déguster.


L'autre plat, c'était du boeuf Boulgoki (tranches de boeuf marinées puis grillées) qui nous a été servi avec un bol de riz.


En accompagnement, la serveuse nous a apporté une assiette compartimentée avec des radis coréens, du chou chinois mariné et des racines de lotus (miam !).


C'est quand même tristounet de ne pas terminer son repas par un dessert, alors on a commandé une Ho TTeok (petite crêpe fourrée au sucre de cannelle et aux fruits secs)


et des Gyeong Dane (petits gâteaux fabriqués à base de farine de riz glutineux)


Ce fut une belle découverte que ce restaurant. Originale et parfumée, la cuisine coréenne est très goûteuse et m'a littéralement conquise. Les différents mets auxquels nous avons goûté étaient succulents, nous nous sommes vraiment régalés. Autre point positif, la serveuse était très attentionnée et avait à coeur de nous faire partager la cuisine de son pays. 

Je trouve néanmoins que la formule entrée/plat à 15 € est un peu chère, surtout pour un midi. Il faudrait aussi offrir la possibilité de choisir entre entrée/plat ou plat/dessert comme cela se fait couramment. Enfin, il est vraiment dommage de ne pas trouver une formule entrée/plat/dessert le midi.

Ma note

 

Vanne
26, Rue Georges Courteline 
37000 Tours