jeudi 21 mars 2013

Anatolia


Je n'ai pas encore crée de rubrique "Cuisine du Monde" sur ce blog, voici donc une première adresse qui va figurer dans cette catégorie. Et pour l'inaugurer, je vous propose de découvrir le restaurant Anatolia qui propose des spécialités turques. Il se trouve à Nantes, sur l'île Beaulieu, tout près de la place de la République.


A l'intérieur, bonne surprise, la salle du restaurant, au décor sobre et au design très épuré, est particulièrement chaleureuse.


A peine installés à notre table, le patron nous apporte en guise de mise en bouche un petit assortiment de purées : aux légumes épicés, à l'aubergine ainsi qu'au yaourt et à l'ail. La purée aux légumes épicés arrache un peu mais elle est très bonne mais j'adhère un peu moins aux deux autres. Le pain servi avec cette mise en bouche est fait maison, il est légèrement croustillant et tout chaud. Miam !


A la carte plusieurs plats sont proposés. Il y a aussi une formule déjeuner comprenant entrée/plat ou plat/dessert à 12,50 €  ou encore entrée/plat/dessert à 15 €. Nous optons pour la formule à 15 €.

Le voyage culinaire peut commencer...

En entrée, je choisis le Günlük Çorb. C'est un potage maison préparé avec des lentilles rouges, des poivrons rouges et verts et des pommes de terre. Le potage est délicatement parfumé, il est très onctueux. Franchement, c'est à tomber !


Eric choisit de goûter aux Sigara Boreigi, sortes de petits beignets au fromage en forme de cigares, servis avec une petite sauce au yaourt. C'est très bon également.


En plat de résistance, Eric prend un Iskender Kebab. Ce plat est constitué de fines lamelles de viandes de veau grillées, posées sur un lit de pain et nappées de sauce tomate. Il est accompagné de yogourt turc. La viande, découpée à la façon "kebab" fond littéralement dans la bouche. Le pain est à la fois croustillant et moëlleux. C'est délicieux là encore. En revanche, on aurait apprécié une petite salade verte en accompagnement qui aurait permis d'alléger un peu ce plat riche et copieux.


J'opte quant à moi pour un Izmir Köfte, c'est-à-dire des boulettes de viande hachée, façonnées comme des petits boudins et accompagnées de boulgour ainsi que d'une petite salade verte. C'est un très bon plat également, peut-être un moins gourmand que le plat précédent, mais un peu plus léger aussi.


Enfin, en dessert, on choisit tous les deux des baklavas, ces fameux petits feuilletés fourrés de pâte d'amande et de pistache. Le feuilletage est très réussi, la garniture est légère. Cette petite douceur se déguste les yeux fermés ;-)


Le patron propose de nous offrir du thé pour clore ce délicieux repas, ce que nous acceptons bien volontiers.


Le restaurant Anatolia propose une cuisine riche et de qualité. Les produits sont frais, les plats sont épicés sans excès et les portions sont généreuses. Par ailleurs, l'accueil et le service en salle sont particulièrement attentionnés.

Enfin, pour ceux qui le souhaitent, l'Anatolia propose aussi tous ses plats en vente à emporter.


Ma note



Restaurant Anatolia
14, Rue Louis Blanc
44200 NANTES
Tel. : 09 80 71 53 72
http://www.restaurant-anatolia.com/

vendredi 15 mars 2013

Crêperie du Théâtre

<Crêperie du Théâtre>
La crêperie du Théâtre est située dans le quartier Graslin de Nantes. Ce quartier est en pleine rénovation. Les travaux, qui ont débuté en octobre 2012, devraient se terminer en septembre 2013. L’objectif de cette rénovation est d'embellir cette place emblématique en offrant un large espace aux piétons.

Mais revenons à notre crêperie... Comme vous pouvez le voir, il s'agit d'une adresse plutôt discrète située dans une rue où certes il y a du passage puisqu'elle permet de rejoindre le centre-ville, mais le piéton de Nantes ne s'y arrête pas forcément pour y faire une pause déjeuner, lui préférant les quartiers plus animés comme Feydau, Bouffay, 50 otages, etc.


J'avais repéré cette crêperie depuis un moment mais il est vrai que d'extérieur elle ne m'inspirait pas plus que ça. Toutefois, aujourd'hui, nous avons décidé de tester cette nouvelle adresse avec Morgane. C'est que les bretonnes d'adoption que nous sommes adorent manger des galettes et des crêpes ;-) 

A notre arrivée, nous sommes accueillies par la patronne qui après nous avoir indiqué à quelle table nous pouvions nous installer, nous apporte la carte. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'entre les galettes, les crêpes et les salades composées, il y a du choix ! On trouve même un petit "menu du théâtre" à 10,80 € comprenant une galette, une crêpe et un verre de cidre.

Morgane choisit une Rocamadour au chèvre "Cabecou du Quercy" et au miel et accompagnée d'une petite salade. L'association fromage de chèvre et miel, que nous découvrons pour la première fois, se révèle être une bonne surprise. Pour ceux qui aiment le sucré/salé, c'est à essayer absolument !


J'opte quant à moi pour une Norvégienne au saumon fumé. Elle est servie avec une pointe de crème fraîche, une rondelle de citron et une petite noisette de beurre. Le beurre n'est pas indispensable mais il y en a vraiment peu, donc ce n'est pas gênant non plus. La pâte est fine et la garniture est délicieuse. Je me régale. Pour accompagner ma galette, je commande un verre de cidre fermier brut. Il est excellent. Heureusement car il est servi très généreusement.


En dessert, Morgane choisit une crêpe plus classique au chocolat et à la noix de coco. Là encore, la crêpe est vraiment très bonne. La garniture est généreuse sans être excessive. 


Je voulais absolument goûter à la spécialité de la maison, la Graslin, une crêpe garnie de fraises, de glace à la mangue, de coulis de framboise et de chantilly. Malheureusement, cette crêpe n'est proposée qu'en saison... Ce sera donc pour une prochaine fois ! 

Je me suis donc rabattue sur la Tatin garnie de pommes dorées et de caramel. Les pommes sont fondantes et moelleuses à souhait ; la crêpe est très savoureuse.


Vous l'aurez compris, j'ai vraiment beaucoup aimé cette crêperie qui propose une belle variété de galettes et de crêpes préparées à partir de produits frais et de saison. Le service est efficace et souriant. Et les prix relativement modérés.

Ma note

 

Crêperie du Théâtre
6 rue Racine 
44000 Nantes
Tel. : 02 40 73 82 98

samedi 9 mars 2013

Notre-Dame de Paris - Victor Hugo

<Notre-Dame de Paris - Victor Hugo>

L'histoire
Nous sommes à Paris en 1482. C'est la fin du règne de Louis XI. Une représentation du Mystère, pièce écrite par le poète Gringoire, a lieu dans la salle du Palais de Justice. Pendant ce temps, Esmeralda, une jeune et belle bohémienne danse sur le parvis de Notre-Dame . Elle est accompagnée d'une petite chèvre nommée Djali à laquelle elle fait exécuter des tours. L'archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo,  bouleversé par la beauté de la jeune fille demande à Quasimodo, le sonneur de cloches, de l'enlever. Esmeralda réussit néanmoins à lui échapper grâce à l'intervention du capitaine de la garde, Phoebus de Châteaupers. La jeune gitane tombe alors éperdument amoureuse de Phoebus. Mais ce dernier, sans être insensible au charme d'Esmeralada, ne voit en elle qu'une conquête de plus à son tableau de chasse.
Accusée injustement de meurtre et de sorcellerie, Esmeralda est condamnée à la potence. Elle est alors enlevée une seconde fois par Quasimodo qui est, lui aussi, amoureux d'elle. Il la conduit dans l'église Notre-Dame au sein de laquelle le droit d'asile la met provisoirement à l'abri. Cependant, les truands, compagnons d'Esmeralda attaquent Notre-Dame pour libérer la jeune fille. Quasimodo, qui se méprend sur leurs intentions, fait tout pour les repousser. Frollo profite alors de l'agitation pour enlever Esmeralda. Il tente de la séduire mais la jeune fille repousse ses avances. Frollo décide alors de la livrer. Cette fois-ci Esmeralda ne peut plus échapper à son destin. Quasimodo, qui assiste, tout comme Frollo, à la pendaison de la bohémienne décide alors de la venger....

Mon avis
L'histoire de Notre-Dame de Paris, tout la monde la connaît, ou plutôt croit la connaître... En effet, beaucoup ne la connaissent que par l'entremise du cinéma. Et, c'est bien dommage car si le cinéma a fortement contribué à la popularité de cette oeuvre, il ne peut en aucun cas se substituer à la lecture du roman de Victor Hugo.
Le style Hugolien est caractérisé par de longs développements, et il est vrai que certains chapitres comme "Paris à vol d'oiseau" ou encore "Le retrait où dit ses heures Monsieur Louis de France" sont un peu pénibles à lire. Par ailleurs, la profusion de citations latines casse un peu la fluidité de la lecture. Mais ces digressions sont vite oubliées car la puissance de la langue et la qualité de la narration sont telles, qu'on ne peut qu'être impressionné par une telle maîtrise. Notre-Dame de Paris est à la fois un roman historique, un roman d'aventures mais aussi un roman noir qui met en scène des personnages passionnés, sensibles et particulièrement attachants. C'est beau et envoûtant. Un grand moment de lecture.

Mes citations préférées
L'amitié c'est être frère et soeur, deux âmes qui se touchent sans se confondre, les deux doigts de la main."
"L'amour c'est être deux et n'être qu'un. Un homme et une femme qui se fondent en un ange."
"Les mères aiment souvent le mieux l’enfant qui les a fait le plus souffrir."
"La science sonne creux quand on y vient heurter avec désespoir une tête pleine de passion."
"La potence est une balance qui a un homme à un bout et toute la terre à l’autre."
"L'excès de la douleur, comme l'excès de la joie, est une chose violente qui dure peu. Le coeur de l'homme ne peut rester longtemps dans une extrémité."
"L'amour est comme un arbre : il pousse de lui-même, jette profondément ses racines dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un coeur en ruines. Et ce qu'il y a d'inexplicable, c'est que plus cette passion est aveugle, plus elle est tenace."
"Le coeur humain ne peut contenir qu'une certaine quantité de désespoir. Quand l'éponge est imbibée, la mer peut passer dessus sans y faire entrer une larme de plus."

Quelques extraits
"Sans doute, c'est encore aujourd'hui un majestueux et sublime édifice que l'église de Notre-Dame de Paris. Mais si belle qu'elle se soit conservée en vieillissant, il est difficile de ne pas soupirer, de ne pas s'indigner devant les dégradations, les mutilations sans nombre que simultanément le temps et les hommes ont fait subir au vénérable monument, sans respect pour Charlemagne, qui en avait posé la première pierre, pour Philippe Auguste, qui en avait posé la dernière."
"Le Paris actuel n'a donc aucune physionomie générale. C'est une collection d'échantillons de plusieurs siècles, et les plus beaux ont disparu. La capitale ne s'accroît qu'en maisons et quelles maisons ! Du train dont va Paris, il se renouvellera tous les cinquante ans. Aussi, la signification historique de son architecture, s'efface-t-elle tous les jours. Les monuments y deviennent de plus en plus rares, et il semble qu'on les voie s'engloutir peu à peu, noyés dans les maisons. Nos pères avaient un Paris de pierre, nos fils auront un Paris de plâtre."
"Il y avait seize ans, à l'époque où se passe cette histoire, que par un beau matin de dimanche de la Quasimodo une créature vivante avait été déposée, après la messe, dans l'église de Notre-Dame, sur le bois de lit scellé dans le parvis."
"Voilà donc, se disait-il en la suivant vaguement des yeux, ce que c'est que la Esmeralda ! une céleste créature ! une danseuse des rues ! tant et si peu ! C'est elle qui a donné le coup de grâce à mon mystère ce matin, c'est elle qui me sauve la vie ce soir. Mon mauvais génie ! mon bon ange !"
"La présence de cet être extraordinaire faisait circuler dans toute la cathédrale je ne sais quel souffle de vie. Il semblait qu’il s’échappât de lui, du moins au dire des superstitions grossissantes de la foule, une émanation mystérieuse qui animait toutes les pierres de Notre-Dame et faisait palpiter les profondes entailles de la vieille église."
"- Va, disait-il, va Gabrielle, verse tout ton bruit dans la place, c’est aujourd’hui fête. - Thibauld, pas de paresse, tu te ralentis ; va, va donc, est-ce que tu t’es rouillé, fainéant ? - C’est bien ! vite vite ! qu’on ne voie pas le battant. Rends-les tous sourds comme moi. - C’est cela Thibauld, bravement ! - Guillaume ! Guillaume ! tu es le plus gros, et Pasquier est le plus petit, et Pasquier va le mieux. Gageons que ceux qui entendent l’entendent mieux que toi. - Bien ! bien ! ma Gabrielle, fort ! Plus fort ! - Hé ! que faites-vous donc là-haut tous deux, les Moineaux ? je ne vous vois pas faire le plus petit bruit. - Qu’est-ce que c’est que ces becs de cuivre-là qui ont l’air de bâiller quand il faut chanter ? Ça, qu’on travaille ! c’est l’Annonciation. Il y a un beau soleil, il faut un beau carillon. - Pauvre Guillaume ! te voilà tout essouflé, mon gros ?"
"Oh ! que nous pourrions être heureux ! Nous fuirions, - je te ferais fuir, - nous irions quelque part, nous chercherions l’endroit sur la terre où il y a le plus de soleil, le plus d’arbres, le plus de ciel bleu. Nous nous aimerions, nous verserions nos deux âmes, l’une dans l’autre, et nous aurions une soif inextinguible de nous-mêmes que nous étancherions en commun et sans cesse à cette coupe d’intarissable amour !"
"C'est un magnifique et charmant spectacle que Paris, et le Paris d'alors surtout, vu du haut des tours de Notre-Dame aux fraîches lueurs d'une aube d'été. On pouvait être, ce jour-là, en juillet. Le ciel était parfaitement serein. Quelques étoiles attardées s'y éteignaient sur divers points, et il y en avait une très brillante au levant dans le plus clair du ciel. Le soleil était au moment de paraître. Paris commençait à remuer."
"Moi, je vous aime. Oh ! Cela est pourtant bien vrai. Il ne sort donc plus rien au-dehors de ce feu qui me brûle le coeur ! Hélas ! Jeune fille, nuit et jour ; oui, nuit et jour, cela ne mérite-t-il aucune pitié ? C'est un amour de la nuit et du jour, vous dis-je ; c'est une torture. - Oh ! Je souffre trop ma pauvre enfant ! - C'est une chose digne de compassion, je vous assure. Vous voyez que je vous parle doucement. Je voudrais bien que vous n'ayez plus horreur de moi. - Enfin, un homme qui aime une femme, ce n'est pas de sa faute !"


Ma note