lundi 17 juin 2013

Le Grapillon

Ce midi, nous sommes allés déjeuner au Grapillon. Situé rue Kléber, à 2 pas du musée d'histoire naturelle, ce restaurant propose de la cuisine française d'inspiration exotique, notamment au niveau des épices.

Le restaurant ne paie pas de mine de l'extérieur. Par contre, aujourd'hui, bien que le soleil joue un peu à cache-cache avec les nuages, on va pouvoir déjeuner en terrasse...


La serveuse nous apporte l'ardoise sur laquelle sont présentées différentes formules : la duo (entrée/plat ou plat/dessert) à 11 €,  la trio (entrée/plat/dessert) à 14 € et enfin l'assiette gourmande à 10 €. Nous choisissons des formules trio.
 
En entrée, je choisis de goûter la rillette de sardines aux câpres et au citron vert. Hum ! On sent bien la sardine et le citron vert relève agréablement le goût. C'est frais et parfumé.
 
 
Eric et Morgane choisissent les beignets aux pommes de terre. Servis tièdes, les beignets sont  moëlleux et savoureux.
 
 
En plat de résistance, je prends de l'émincé de poulet braisé et gratiné. Servi avec différents légumes et de la salade verte (présentée dans une petite aumonière), l'émincé est moëlleux et délicatement épicé . C'est très bon.



Eric et Morgane font à nouveau bloc contre moi... ;-) et choisissent le rougail de saucisses aux inspirations réunionaises. Là encore, c'est un plat savoureux et très bon, peut-être un peu trop épicé pour Morgane.



Enfin, pour le dessert, nous choisissons de goûter à trois des quatre spécialités proposées. Je prends la tarte de bananes caramélisées au gingembre. La tarte est servie avec quelques lamelles d'ananas et un coulis de fruits rouges. La pâte est fine, on sent bien la banane, c'est très bon.



Eric choisit un café gourmand qui comprend un assortiment de trois gâteaux, dont un à la banane et l'autre aux fruits rouges.


Quant à Morgane, elle choisit une crème de chocolat à la canelle. Sur le dessus de la crème, surprise, un petit crumble à la canelle qui se marie très bien au chocolat.



Le Grapillon est un petit restaurant certes un peu atypique mais qui propose une cuisine préparée à partir de produits frais et de qualité. Une petite adresse fort sympathique qui mériterait d'être davantage connue.

Ma note




Restaurant le Grapillon
4 rue Kléber
44000 Nantes
Tél. : 02 51 84 27 95

vendredi 14 juin 2013

Blast T1 - Manu Larcenet


L'histoire
Accusé d'avoir fait du mal à une femme, Polza Mancini attend dans sa cellule qu'on vienne le chercher pour l'interroger. Obèse, il se sait répugnant. Notre homme est âgé de 38 ans. Il a été interné à 7 reprises en hôpital psychiatrique pour automutilation, comportement associal, altération du jugement, état délirant et hallucinations. Il a également fait l'objet d'une dizaine d'arrestations pour voie de fait, ébriété, outrage, stups et vol simple.
Les policiers vont devoir faire preuve de patience, Polza ayant en effet décidé de prendre son temps pour leur raconter son histoire. Tout a commencé à la mort de son père où il a ressenti le blast, une sorte d'état semi-conscient...

Mon avis
Avec Blast, Manu Larcenet nous dévoile son côté obscur. Le graphisme, particulièrement sombre, entraîne le lecteur dans un univers à la fois sordide et oppressant, qui laisse une large place à la méditation.
Gros, pour ne pas dire énorme, et particulièrement repoussant, Polza Mancini, le héros de l’histoire, est un personnage hors du commun. Soupçonné d’avoir fait quelque chose de grave, il vient d'être placé en garde à vue. Les deux policiers chargés de l’enquête s'apprêtent à l'interroger. Mais si notre homme est prêt à parler, il serait malvenu de vouloir le brusquer. Aussi, s’ils veulent connaître la vérité, les policiers vont devoir se montrer patients. Et nous aussi. Car le récit de Mancini va se révéler long et tortueux...
Si les premières planches m’ont laissée un peu dubitative, je dois avouer qu’au fil des pages, j’ai fini par me laisser attendrir par ce gros bonhomme étrange et quelque peu déroutant, qui se goinfre de barres funky chocolat et boit du gin plus que de raison dans le fol espoir de revivre ce moment de liberté et de grâce qu'il nomme le bast. En dépit du mal qu'il a peut-être fait, on ne peut que se laisser émouvoir par cet homme qui se livre à coeur ouvert, et nous fait part de ses angoisses et de ses malaises vis-à-vis d'une société qui a bien du mal à accepter la différence.
Grasse Carcasse est le premier tome d'une série qui s'annonce prometteuse et à laquelle je me sens déjà accro. 
 
Mes citations préférées
"La condescendance est un trait commun à ceux qui ont la conscience tranquille."
"Il faut parfois fuir ceux que l'on aime."
"Le silence comme la solitude sont des inventions poétiques. Il suffit d'une nuit allongé sur le sol de la forêt pour s'en convaincre."
"La vérité est plus facile à dire qu'à entendre."
"L'alcool, au même titre que n'import quel produit qui modifie la perception, est un formidable outil d'expérimentation intellectuelle."

Quelques extraits

"- Donc, en une nuit, tu passes d'écrivain à SDF ? Un accident d'ascenseur social ?
 - Pas SDF ! Clochard. Le premier sublit quand le second choisit... "
"Je sais que c'est la mode du moment... On pense que le mystère n'existe que pour être dissipé... On pense qu'il suffit d'aller chercher les réponses sur Internet. Mon histoire n'est pas mathématique ! Elle se résume tout entière à la collision entre le hasard et mes... obsessions..."
"La légitimité du dégoût face à la difformité est un principe universel. Quand j'étais enfant, il paraissait acquis que c'était là une loi naturelle à laquelle il était juste de se plier."
"Il est un mystère dans la nature... Quelque chose qu'on ne peut forcer, qui est révélé, si on sait attendre, immobile, et qui ne peut se partager. Ici les plus belles choses comme les pires n'existent que si l'on y prête attention."
"Hypocrite époque qui exalte les modifications corporelles douloureuses... Souffrir pour maigrir, se muscler la viande ou s'affermir le croupion... Se tatouer, se percer, se gonfler de plastique, se faire drainer la graisse comme on vide une fosse septique, se faire charcuter le nez, les joues, les lèvres, les mamelles, les complexes... Mais dès qu'on exprime le désir de se modifier l'esprit, surtout au travers d'une délicieuse ivresse, on devient un méprisable déséquilibré."


Ma note